Peut-on être socialement responsable en investissant dans l’art ? Avant de répondre à cette question, faisons un tour du côté de l’art-écologique ? Existe-t-il un art écologique ? Et comment ce dernier est-il représenté à l’échelle de la société ?
Et du côté des collectionneurs ? Y a-t-il moyen de succomber tout en ayant une démarche responsable ? Quelques conseils pour ceux qui voudraient acquérir une œuvre d’art « responsable ».

Une des premières revendications d’art écologique remonte à 1968, lorsque l’artiste argentin Nicolas Uriburu a déversé un colorant vert – non toxique – dans le Grand Canal à Venise afin de dénoncer la pollution croissante.

Auparavant, des œuvres environnementales ont vu le jour, comme la sculpture « Grass Mound » de Herbert Bayer en 1955 ou les propositions de l’artiste écologique Joseph Beuys pour dépolluer l’Elbe ou dénoncer l’assèchement de la Zuider Zee.

Des initiatives plus proches montrent l’engouement grandissant pour cet art qui devient clairement une tendance en matière d’art contemporain.

Le projet EcoArt a vu le jour en 2006. Il s’agit d’un réseau dynamique d’artistes contemporains et de professionnels de la communication, qui visent à alerter et faire réfléchir sur l’état de la planète au travers de projets artistiques et culturels.

Le prix Coal Art et environnement a été créé en 2010 par l’association éponyme.
Il vise à récompenser le travail des artistes touché.es par les problématiques écologiques & environnementales et à mettre en valeur leur recherche, leur ressenti et la diversité des réponses apportées.

Dans la catégorie « photographie », le prix Pictet récompense chaque année un photographe engagé dont le travail est centré sur les questions environnementales et sociales.

Les enjeux de l’art-écologique sont multiples.
Dans son rôle d’art, il a à interroger, à faire voir, à faire réfléchir…
Et même, un peu plus… Si l’art est souvent relégué à la sensibilisation, des voix s’élèvent pour passer à l’action.

Les réseaux sociaux regorgent d’artistes, toutes catégories confondues.
Derrière cette proximité de façade se cachent des distances parfois compliquées pour une visite d’atelier par exemple.
Aussi, pourquoi ne pas s’intéresser aux expositions des galeries environnantes et aux rencontres qu’elles proposent ?
Nice et ses environs, est une région propice.
La présence d’écoles de renom est un atout de même que la proximité de la frontière italienne et le mix culturel qui va avec.
La Côte d’Azur attire aussi de nombreux artistes étrangers pour sa lumière, ses couleurs, son histoire et ses grands artistes.

On ne va pas se mentir, peindre, sculpter, dessiner, coller, expérimenter… demande de la créativité et aussi beaucoup de matières. Les tests, les œuvres ratées, jetées, cassées…
Certains artistes mettent en avant les matières responsables qu’ils utilisent : qu’il s’agisse de papiers, de colle, de pigments… l’ensemble de ces éléments peuvent exister en version écologique.
Il existe aussi d’autres initiatives telles que le collectif et le partage de ressources. En Suisse par exemple, une association Materiumm propose un service de ressourcerie (collecte et valorisation de matériaux réutilisables auprès de musées et autres lieux culturels notamment.

Pour alléger le bilan carbone d’une œuvre, privilégier la proximité est à nouveau une bonne idée !

Dans cet article du journal Le Monde, Roxana Azimi s’interrogeait quant à la possibilité de supprimer les catalogues imprimés des ventes aux enchères. Arguments pour et arguments contre à l’appui. Je vous laisse vous forger votre propre idée.

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Zoom sur une œuvre solidaire au service de l’environnement.

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