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Le marché de l’art et la crise : zoom sur la boîte à outils!

Outils du marché de l'art face à la crise

Le marché de l’art et la crise : zoom sur la boîte à outils!

Les outils du marché de l’art en temps de crise…

Contre toute attente, le marché de l’art n’a pas si mal résisté depuis le début de la crise sanitaire, avec des réussites et des échecs relatifs. Et même si c’est à plusieurs vitesses, il ne s’est pas arrêté, il a continué à opérer !

Nous avons décidé de comprendre pourquoi et comment ? Quels ont été les outils ? Et quelles différences par rapport aux crises passées ?

 

Quels précédents ? Zoom sur l’impact des crises passées.

En règle générale, on constate 6 mois à 1 an de décalage entre une crise sur les marchés financiers et les répercussions sur le marché de l’art.

 

Toutefois, comme le rappellent Nathalie Moureau et Dominique Sagot-Duvauroux dans leur livre sur « Le marché de l’art contemporain », bien qu’il existe une corrélation entre les marchés financiers et le marché de l’art, « la part de la variance des prix de l’art expliquée par les variations des marchés financiers est extrêmement faible. »

 

Par exemple, la crise financière mondiale de 2007 / 2008 a engendré un retournement économique mondial. Tous les revenus ont été affectés. Y compris ceux des plus riches.

Le marché de l’art a été affecté et a marqué un temps d’arrêt. On a néanmoins constaté qu’il avait été moins touché que d’autres biens de luxe, sans doute du fait du caractère tangible des œuvres d’art et de leur valorisation qui se pense à long terme.

A noter également, que l’émergence de la demande chinoise a également largement participé à sa relance.

 

La crise actuelle n’a pas d’origine financière. Et contrairement aux crises précédentes, la question de la baisse de revenus ne s’est pas posée pour toute une frange de la population. Au contraire, on a constaté une progression de l’épargne pour une partie de la population.

Et, en un sens, la crise Covid a même favorisé un certain marché de l’art, parce que les collectionneurs, privés de leurs rendez-vous habituels, ont trouvé – grâce à la résilience du marché et de ses acteurs – de nouveaux moyens d’assouvir leurs envies d’achat d’art.

 

Quels sont les outils du marché de l’art en temps de crise ?

L’ensemble des acteurs du marché de l’art (galeries, Maison de Vente, marchands…) ont mené une réflexion autour de l’idée et de l’envie de réagir, et de ne pas se laisser happer par la crise.

Plusieurs réponses ont été apportées.

La plus évidente (ou médiatisée) est la digitalisation.

A ce titre, certains acteurs ont été très réactifs. D’autres ont pris leur temps, pour tester les différents outils, pour créer une expérience vraiment propre et novatrice ; nous pensons évidemment à la FIAC online qui vient d’avoir lieu.

 

On a pu également constater un phénomène de collaboration fort et diversifié. Collaboration de grandes galeries avec de plus petites galeries, ces dernières ayant parfois bénéficier des capacités digitales des galeries de plus grande taille. Collaboration entre galeries, plus moins importantes, pour recréer des évènements communs et engendrer de l’émulation, alors que les foires ont été absentes du paysage pendant quelques mois.

C’est également un moyen pour les galeries de se réapproprier leur visibilité et leur communication.

 

Quelles perspectives ?

Vers plus d’événements communs et moins de foires ?

Avant cette crise on parlait déjà de « fair fatigue » et certaines voix s’élevaient, de la part de galeries notamment, contre la mainmise des foires sur le marché de l’art.

 

Le saviez-vous ?

Les foires, il faut le rappeler, ont été un outil développé par des galeries pour contrer la puissance grandissante des maisons de vente.

 

A-t-on assisté à une bulle des foires ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes

60 foires en 2000, près de 300 en 2019 (source Artnet News), soit quasiment 1 par jour… sans compter les biennales et triennales…

Au-delà des chiffres, cet article du journal Le monde parle d’un état d’esprit peut-être un peu révolu… grâce à la crise.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/10/le-systeme-des-foires-d-art-est-il-encore-acceptable_6036183_3232.html

 

Toutefois, la foire, pour parler d’elle encore, reste un lieu d’échange, de socialisation, que la digitalisation ne peut pas concurrencer. Il faudra sûrement comme toujours trouver un juste milieu.

 

D’autres pistes

Une réflexion est clairement menée sur les prix.

Va-t-on assister à la fin du phénomène de starification dans l’art ? A un retour à des valorisations plus raisonnables. Bref, la crise de 2020 va-t-elle faire éclater une autre bulle, celle des prix ?

 

Il y a toujours une appétence pour l’art et l’épargne disponible est en hausse. Mais la raison semble gagner le marché.

Les maisons de vente adaptent leurs estimations et les galeries se tournent de plus en plus vers un marché raisonnable. Une tendance que nous suivons aussi, plus par conviction que par réaction.

 

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