Pourquoi parler de liquidité sur le marché de l’art ?
Il n’y a pas un marché mais des marchés de l’art, non homogènes. Et chaque marché (ou segment) a son rythme, sa propre évolution de prix, ses risques inhérents… Chaque marché a également ses collectionneurs, qui ont fleuri au cours des dernières décennies. Comment tout cela impacte-t-il l’offre et la demande et donc la liquidité ?
Pas un, mais des marchés de l’art
Il faut tout d’abord distinguer les marchés primaire et secondaire.
Le marché primaire est celui sur lequel les artistes vivants vendent leurs nouvelles œuvres aux collectionneurs (directement ou via des intermédiaires *).
Le marché secondaire est, quant à lui, le marché de l’occasion, mais contrairement aux autres marchés de l’occasion, l’art a tendance à s’apprécier sur le marché secondaire. Il se bonifie comme un bon vin de garde.
Le saviez-vous ? Tout comme le vin, l’art fait partie de la catégorie des « investissements plaisir ».
Puis on distingue différents segments, en tenant compte de la technique, de la période d’exécution et de la signature, notamment.
Liquidité : le marché de l’art est-il liquide ?
Le marché de l’art n’est pas réputé pour être un marché liquide.
L’unicité et la rareté d’une œuvre d’art sont notamment des éléments qui affectent l’offre et la demande, et donc, la liquidité du marché.
La liquidité se comprend comme étant la facilité avec laquelle un actif peut être échangé. Plus l’actif est facilement échangeable, plus le marché est dit liquide.
Prenons l’exemple des grands maîtres : forte demande et offre finie ; la liquidité de ce segment est faible. Ainsi, tout comme il existe différents marchés de l’art, il existe différents profils de liquidité.
Qu’en est-il pour les artistes dits émergents ?
Déjà qu’entendons-nous par artistes émergents ?
Un artiste émergent est un artiste en début de carrière, souvent peu établi sur le marché.
On en profite pour une parenthèse : collectionner un artiste émergent, c’est l’accompagner ; l’émotion est donc double.
👏 Pour faire face à la demande de plus en plus forte pour des artistes Blue Chip sur le marché secondaire, des artistes émergents, moins connus, bénéficient d’une rapide reconnaissance. C’est ce que nous expliquions dans cet article https://pointdecollection.fr/welcome-to-red-chip-artists/
Cela dit, les artistes plus confidentiels auront tendance à développer leur réseau au niveau territorial… avec peu de liquidité.
Pourquoi parler de liquidité sur le marché de l’art ?
La liquidité, tout comme la profondeur du marché, sont des éléments à prendre en compte lors de l’achat d’une œuvre d’art. Concrètement, sera-t-il aisé de revendre l’œuvre d’art acquise ? La question se pose, que ce soit une acquisition avec un objectif patrimonial, ou un achat coup de cœur (émotionnel), qui peut évoluer.
L’investissement artistique s’entend sur le long terme, et la diversité du marché de l’art en fait un outil de diversification multi factoriel ; l’art est, en soi, un outil de diversification, et à l’intérieur même de cette classe d’actifs, il est possible de diversifier ses investissements entre différents mouvements.
Ainsi, à la question “parlons-nous de liquidité avec nos clients ?”, la réponse est oui ; c’est un des éléments du fameux couple « rendement / risque ».
* Intermédiaires dont nous faisons partie !
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