L’artiste est mort, vive l’artiste !
Comment se comporte la cote d’un artiste sur le second marché après sa disparition ?
Pour rappel, le second marché est le marché sur lequel les œuvres d’art sont revendues.
Le coût d’information sur le second marché
Les coûts d’information sont plus bas sur le second marché ; l’artiste est déjà connu et a déjà été validé par l’institution et le monde des collectionneurs. De ce point de vue, les achats sont aussi moins risqués.
Nous parlions en détail de ce mécanisme dans cet article ⤵️
https://pointdecollection.fr/information-marche-art-et-conseil/
Mais il existe d’autres variables que nous vous proposons de détailler dans ce nouvel article.
L’effet rareté
Phénomène bien connu : réduire ou canaliser l’offre d’un artiste pour stimuler la demande !
Le décès de l’artiste induit une raréfaction de l’offre : la production est stoppée et le nombre d’œuvres d’art qu’il laisse à la postérité est désormais fini.
Dans un contexte de prix d’équilibre issu de l’offre et de la demande, on obtient donc « normalement » une valorisation de l’œuvre qu’il laisse.
Toutefois, le prix d’une œuvre d’art est déterminé par de multiples critères, au-delà sur seul prix d’équilibre entre l’offre et la demande.
La notoriété de l’artiste avant sa disparition est par exemple un élément déterminant.
L’article ci-dessous distingue précisément 3 types d’artistes : « iconique », « à la mode » et « moins connu mais de qualité ». Pour ces 3 catégories, la disparition de l’artiste n’a pas la même influence sur sa cote. Immédiatement, et à plus long terme.
Le rôle de la galerie
Le rôle d’une galerie auprès d’un artiste est multiple. Il s’agit principalement de promouvoir son travail et cela peut prendre différentes formes :
- Le soutenir financièrement,
- Lui offrir une plus grande visibilité, auprès de collectionneurs avertis et ciblés,
- Lui permettre de bénéficier d’une reconnaissance institutionnelle.
Et en fin de compte, participer à sa cote !
Si la responsabilité d’établir le niveau du prix initial pour une œuvre lui incombe, il en sera de même pour soutenir cette cote après la diparition de l’artiste.
D’où l’intérêt pour un artiste de choisir une galerie qui a les reins solides. En effet, si le décès de l’artiste engendre une vente de ses œuvres, la galerie doit avoir la capacité d’acheter les œuvres qui ne trouveraient pas repreneur.
Quelle est la valeur ajoutée de Point de Collection dans un tel contexte ?
Comme nous venons de le voir, les chiffres racontent parfois des histoires que l’on aurait imaginées différentes.
Marcel Duchamp disait « Ce sont les regardeurs qui font les tableaux ».
De là à continuer sur cette lancée, et dire que ce sont les acheteurs qui font la cote, il n’y a qu’un pas. Un pas que nous aimons franchir avec nos collectionneurs en nous appuyant sur des histoires ET des chiffres, qu’ils n’ont pas le loisir ou l’envie de regarder.
Au-delà de l’accompagnement sur mesure, la valeur ajoutée de Point de Collection se trouve dans sa culture de la veille et du reporting, comme base de conseil. Nous vous en parlerons bientôt.
